Circuits en Inde
Vie rurale et regards divins
A l’occasion des célébrations de Dussehra


Du 26 septembre au 11 octobre 2019
Accompagné par Anne-Marie Wirja

Quatre personnalités, quatre approches ciselées et quatre Etats dans tous leurs états … l’Orissa – Odisha de son nom officiel aujourd’hui -, le Chhattisgarh, le jeune Telangana et l’Andhra Pradesh nous accueillent, en douceur et profondeur, là où chaque hameau recèle des trésors d’architecture, d’artisanat et d’humanité, tout simplement.

Côté maison des dieux, les temples de l’Orissa ont été chantés et celui de Konarak, dédié au Soleil, est l’un des plus beaux hymnes jamais conçu. Lui répondent les merveilles d’élégance des temples de Bhubaneswar. Les réalisations antérieures des Chalukya, aux 7e et 8e siècles, offrent une dimension didactique aux mythes et épopées alors que les derniers feux hindous de Vijayanagar brillent de leurs rares peintures et du resplendissement fleuri de leur sculpture.

Côté maison des hommes, paysans et populations tribales ont construit en pisé. Jeux de lumières et ornementation semblent lisser l’indiscutable pauvreté, tout comme s’embellir pour être digne demeure une priorité Têtes rasées ou chignons, tatouages, anneaux de nez ou d’oreilles, lourdes parures en argent… les Baiga, les Gond et les Banjara affirment leur identité.
Nous voguerons de collines verdoyantes en rivières paresseuses, de marchés tribaux en souks orientaux, nous glisserons de modestes huttes en palais rutilants, de temples flamboyants en autels animistes, de villages assoupis en turbulences urbaines.

Dussehra
... sans oublier notre présence à un grand festival qui ponctue la religiosité indienne, où un peuple entier, en ces rares occasions, se trouve uni derrière ses princes et ses dieux. Il s’agit de Dussehra qui met en scène le combat du Bien contre le Mal. Alors que les Pandits psalmodient les mantras d’usage, les fidèles s’adonnent aux plaisirs de cette fête populaire, tout comme nous ... Pour y assister, nous serons les hôtes privilégiés du Maharaja de Kawardha.


Programme (les lieux que vous visiterez sont mentionnés en caractères gras)

1er jour, le 6 octobre 2018 : Paris / Bangalore
Envol en cours de journée pour Bangalore pour une arrivée dans le courant de la nuit (vols déterminés ultérieurement selon les meilleures conditions d’horaires et tarifaires).

2e jour, le 7 octobre 2018 : Bangalore – Lepakshi – Puttaparthi (200 km)
Court repos dans un hôtel simple près de l’aéroport.
Après le déjeuner, nous nous dirigerons vers Lepakshi qui fut au 16e siècle un important centre commercial et demeure un lieu de pèlerinage. Son temple, dénommé Virabhadra, est aussi vaste qu’impressionnant. Les différents mandapa rivalisent d’esthétisme et d’élégance, la statuaire se fait légère alors que règne une douce pénombre propice à la religiosité. De rares peintures couvrent le plafond du hall central entourant le sanctuaire.
Poursuite vers Puttaparthi qui fut longtemps sous les feux de l’actualité du fait de Sri Sathya Saï Baba, guru médiatique mondialement connu. Décédé en avril 2011, ses dévots attendent sa réincarnation alors que sa Fondation n’est pas épargnée par une véritable guerre de succession, pour une fortune se montant à des milliards de dollars et entachée de quelques scandales…
Dîner et nuit à l’Hôtel Sai Towers ou similaire.

3e jour, le 8 octobre 2018 : Puttaparthi – Tadapatri - Kurnool (250 km)
A Tadapatri, au bord de la Pennar, les deux gopura du temple Ramalingeshvara (16e siècle) sont un ravissement par la luxuriance de leur décor. L’art de Vijayanagar s’y affirme dans tous ses éclats et raffinements, par ses gracieux yali ou animaux composites, les colonnettes musicales de sa salle de danse et son saint des saints où est vénéré un linga naturel de Shiva.
Nous gagnerons ensuite le temple de Chintala Venkataramana (16e siècle). Son répertoire iconographique est dédié à la beauté féminine mais aussi aux facéties de Krishna ou encore aux Avatars de Vishnou traités avec originalité et espièglerie.
Continuation vers Kurnool ; dîner et nuit à l’Hôtel Sign Regency ou similaire.

4e jour, le 9 octobre 2018 : Kurnool – Alampur – Hyderabad (260 km)
C’est tôt le matin que nous quitterons Kurnool pour nous rendre tout à Alampur dont les temples constituent un ensemble exceptionnel. Groupés au bord de la Tungabhadra, ils sont le fruit du mécénat des Chalukya. Le temple Kumara Brahma est le plus ancien, la sobriété de son décor en témoigne. Balarama Brahma appartient à une phase de transition, les dieux des points cardinaux sont encore modelés avec une certaine humilité. Les temples Arka Brahma et Vira Brahma montrent combien le décor s’est enrichi et élargi. L’équilibre parfait est atteint dans la conception du Svarga Brahma avant que la surcharge ne s’empare du Vishva Brahma.
Un petit musée abrite de belles pièces.
Environ trois heures d’excellente route et entrée dans Hyderabad, la bouillonnante capitale du nouvel état de Télangana créé en 2014.
Nuit à l’Hôtel Hampshire Plaza ou similaire.

5e jour, le 10 octobre 2018 : Hyderabad
La vieille ville nous charmera par son imposante mosquée, la Mecca Masjid, son arc de triomphe monumental, le Charminar, tout comme par ses bazars colorés à l’atmosphère typiquement orientale.
Hyderabad fut aussi la cité des nizam, souverains aux fabuleuses richesses qui érigèrent des palais des mille-et-une nuits, trop souvent à l’abandon aujourd’hui. Grâce au petit-fils du dernier nizam, le Chowmallah a rouvert au public en 2005 et obtint en 2010 le prix de l’UNESCO pour le Patrimoine.
Témoin aussi des richesses de cette époque, le musée Salar Jang, capharnaüm d’esthète qui abrite la collection privée du dernier vizir Il se distingue par ses délicates calligraphies et miniatures, ses magnifiques bronzes ou encore ses Corans.
Nuit à l’Hôtel Hampshire Plaza ou similaire.

6e jour, le 11 octobre 2018 : Hyderabad - Shadnagar – Dargah de Jahangir Pir / Bhubaneshwar (150 km)
Le territoire indien est émaillé de tribus fort colorées, à l’origine nomades, dont font partie les Banjara appelées aussi Lambadi. Partiellement sédentarisées, c’est à Shadnagar que certaines ont établi domicile. Le costume traditionnel des femmes est remarquable : elles portent de volumineuses jupes longues, richement brodées et un corsage à manches courtes rehaussé de miroirs, cauris et lourdes pendeloques en argent.
Rebroussant chemin, un lieu étonnant est le Dargah, la tombe, du saint Jahangir. Il serait venu au 15e siècle de Bagdad pour défendre le royaume de Golconde. Il fit de nombreux miracles et son sanctuaire est devenu un lieu de vénération aussi bien des musulmans que des hindous.
Transfert à l’aéroport et vol pour Bhubaneshwar en fin d’après-midi.
Nuit à l’hôtel New Marrion ou similaire.

7e jour, le 12 octobre 2018 : Bhubaneshwar
Si l’origine de Bhubaneshawar se perd dans la nuit des temps, c’est à sa période de gloire que nous nous attacherons, celle qui vit l’édification de centaines de monuments entre les 9e et 14e siècles. Ainsi naquit le style nagara qui influença toute l’Inde et l’Asie du Sud-est de ses hautes tours-sanctuaires reflet de la montagne où siège la divinité, de ses chapelles-matrices abritant les symboles divins, de ses pavillons de musique et de danse. Au dépouillement intérieur répond un foisonnement décoratif extérieur où êtres humains et dieux se jouent finement de la pierre. Les temples Mukteshwara, Parashurameshwara ou encore Vaital Deul en sont les plus beaux spécimens.
Nuit à l’hôtel New Marrion ou similaire.

8e jour, le 13 octobre 2018 : Bhubaneshwar – Konarak - Puri – Bhubaneshwar (200 km)
Fertilisé par les alluvions des Mahanadi et Brahmani, l’Odisha est par excellence un état rural baigné des eaux du Golfe du Bengale.
Le temple de Konarak, le chef-d’œuvre du style nagara, est son joyau. L’édifice est dédié à Surya et est la représentation même de son char : vingt-quatre roues de pierre finement sculptées entourent le soubassement alors que sa structure pyramidale est un hymne au Soleil vibrant de la vie de ses animaux fantastiques, de la danse de ses apsara ou encore des jeux de l’amour.
Un peu plus loin se dresse Puri, sanctuaire encore en activité et interdit aux non-hindous. Consacré à Jagannath, un des aspects de Vishnou, il attire chaque année des milliers de pèlerins pris en charge par un puissant collège de prêtres.
Retour à Bhubaneshwar et nuit à l’hôtel New Marrion ou similaire.

9e jour, le 14 octobre 2018 : Bhubaneshwar - Dhauli - Hirapur – Chaurashi – Dhenkanal (200 km)
Nous débuterons la journée par un site de la banlieue de Bhubaneshwar, la colline de Dhauli qui est primordiale pour l’histoire de l’Inde puisqu’au 3e siècle avant notre ère l’Empereur Ashoka y fit graver certains de ses édits.
Poursuivant au cœur d’une jolie campagne Hirapur présente un petit temple très original. De forme circulaire et sans toiture, il est l’un des quatre sanctuaires indiens dédié aux 64 yogini ou divinités aux pouvoirs prodigieux.
Un autre arrêt de charme sera le temple de Varahi, remontant au 10e siècle, et qui abrite l’une des rares représentations indienne dédiée à la divinité à la tête de sanglier.
En fin de journée nous nous installerons au palais de Dhenkanal, maison d’hôtes au charme d’un autre temps.

10e jour, le 15 octobre 2018 : Dhenkanal - Nuapatna – Sadeibareni - Dhenkanal (110 km)
Nuapatna est un village de l'Odisha où sont tissés soie et coton d'un éclat et d'une texture inégalés. Les ikat aux motifs originaux incluent petits personnages et animaux, parfois embellis des versets de la Gitagovinda et utilisés pour vêtir les divinités, notamment dans le temple de Jagannath.
A Sadeibareni, les traditions locales s’illustrent dans les dhokra ou statuettes en métal coulées à la cire perdue. Les œuvres réalisées sont généralement des objets rituels. Ces derniers, placés sur les autels des huttes ou dans des lieux communautaires, sont des ex-voto destinés à conjurer le mauvais sort ou à s’attirer les faveurs des esprits.
Retour au palais et nuit.

11e jour, le 16 octobre 2018 : Dhenkanal – Ashram de Joranda Mahima –Dhenkanal (120 km) - Train pour Raipur
Au sein de cette contrée bucolique, nous suivrons notre chemin vers un ashram particulier, celui de Joranda Mahima, dont la doctrine fut élaborée par Mahima Gosain à la fin du 19e siècle. Ses adeptes s’opposent à la vénération de représentations, prônent l’unicité de Dieu et le rejet des castes.
Retour au Palais pour la visite de sa partie privée, plaisir de la détente dans ce cadre désuet avant de partir pour la gare. Train de nuit en direction de Raipur quittant Dhenkanal à 21h20 (à confirmer).

12e jour, le 17 octobre 2018 : Raipur - Boramdeo - Kawardha (150 km)
Arrivée en début de matinée à Raipur et direction Kawardha et sa région pour environ quatre heures de route.
A quelques kilomètres de la ville, au bord d’un petit lac, se cache le bijou religieux du Chhattisgarh, le temple de Bhoramdeo. Elevé au 11e siècle, il est dédié à Shiva qui porte ici ce nom particulier donné par les Gond. Sa ressemblance avec les temples de Khajuraho est grande, que ce soit par sa silhouette, sa profusion ornementale ou encore ses bas-reliefs érotiques, crus et naïfs.
A peu de distance se tient le temple de Madwa Mahal, cruellement meurtri par le temps, qui présente sur son embasement de petits tableaux érotiques tout à fait amusants.
Retour à kawardha pour prendre place alors au palais dans nos chambres de rajas et ranis ! Datant des années trente, il est tenu par son souverain, Yogeshwaraj Raj Singh, passionné par sa région, aussi bien par ses richesses archéologiques que par sa culture tribale.
Nuit au palais.

13e jour, le 18 octobre 2018 : Kawardha – Singari – Chilpi – Kawardha (100 km)
Une journée paisible à travers la campagne du Chhattisgarh, promenades dans les villages et marchés (celui de Chilpi) seront de la partie.
La région est le domaine des Baiga dont les hommes sont reconnaissables à leur petit chignon. Doux de caractère, ils sont les victimes de l’air du temps… Ils vivent sur un domaine qui leur revient de droit mais qui est la proie de bien des convoitises pour son sous-sol riche en bauxite… La situation est d’autant plus préoccupante que, profondément traditionalistes, ils dépendent de la forêt pour leur survie quotidienne : ils y récoltent le miel, les cocons de vers à soie sauvage et ont la réputation de connaître les plantes médicinales. Les femmes sont identifiables à leurs nombreux tatouages et à leur élégant collier en argent massif qui est un élément de leur dot.
Retour à Kawardha et nuit au palais.

14e jour, le 19 octobre 2018 : Kawardha – Simga – Kawardha (160 km)
RITUEL DE DUSSEHRA


C’est au cours de cette journée et dans sa soirée que nous assisterons à la clôture du Festival de Dussehra par le rituel Bhasani Yatra. Ainsi, dans les petits villages, seront immergées les effigies des dieux, en particulier celles de Durga. Car c’est aussi la grande déesse que l’on vénère lors de Dussehra : par les Purana, nous apprenons qu’en des jours lointains la résidence divine était ébranlée par l’apparition d’un démon-roi surnommé Mahishasur. D’une force redoutable, doté d’une tête de buffle, il vainquit les dieux qui s’enfuirent de leur royaume. Pour l’évincer, Brahma, Vishnou et Shiva firent jaillir de leur bouche un rayon éclatant qui bien vite se figea en une magnifique créature à dix mains. Toutes les divinités lui apportèrent leurs attributs pour qu’elle devienne Durga, la Mère Eternelle, reprenant en elle les deux formes d’énergie féminine, la douceur protectrice et la fureur destructive. Nouvelle victoire affirmée du Bien sur le Mal ...

Retour au palais pour le festival de fin de journée

En ce 10e jour de Dussehra est aussi fêté le triomphe de Rama sur le démon Ravana qui avait osé lui enlever son épouse, Sita. Rama fit alors alliance avec les singes pour la délivrer. Ce jour de victoire, de larges extraits du Ramayana sont récités, voire mis en scène, des prières sont adressées au dieu et des pousses d'orge sont déposées sur les autels, en signe de prospérité et de renouveau.
Nombreux sont les visiteurs à se rendre au Palais pour présenter leurs respects et dans l’après-midi une procession se formera, menée par le Maharaja et son fils siégeant dans un chariot rutilant, accompagnés de prêtres. Dans un autre véhicule, tout aussi divin, siègeront des Rama, Lakshmana et Hanuman, fiers de leur rôle d’un jour! La joyeuse équipée se dirigera vers l’esplanade vouée à cet effet, nous sur ses talons ... Des centaines de personnes seront présentes, jouant de la musique et effectuant des danses tribales.
Les chariots faisant face maintenant à une robuste effigie de Ravana, le moment sera venu pour Rama de l’abattre par ses flèches, avant que le démon ne s’enflamme, anéantissant le Mal et permettant l’épanouissement du Bien.

Nuit au palais.

15e jour, le 20 octobre 2018 : Kawardha – Raipur – Rajim – Raipur / Delhi (ou Mumbai) et vol de retour vers Paris (240 km)
Sur notre chemin de retour nous visiterons quelque village où vivent les Yadav et les Gond. Les premiers sont des bergers qui se disent descendants de ceux de Krishna (!); quant aux seconds, ils sont de souche dravidienne et forment le groupe aborigène le plus nombreux de l’Inde. Les deux partagent le goût des tatouages - qui sont l’un de leurs signes identitaires – et un habitat traditionnel en pisé.

Vol vers Delhi ou Mumbai, en correspondance pour Paris.

16e jour, le 21 octobre 2018 : Arrivée à Paris



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