Circuits en Inde
Trésors d’architecture et foi populaire
Les célébrations de la Khumba Mela à Allahabad

Du 7 au 23 février 2019
Accompagné par Anne-Marie Wirja

En collaboration avec Clio : http://www.clio.fr/espace_culturel/anne_marie_wirja.asp

Au cœur géographique de l’Inde, une contrée se fait discrète, le Madhya Pradesh. La richesse et l’extravagance de son histoire sont pourtant un miroir de la grande épopée du sous-continent …version Conte des Mille et Une nuits….

Bien vite les prémisses de la civilisation hindoue s’établissaient dans la vénération du linga de Shiva, à Omkareshwar ou encore à Ujjain, deux des douze lieux saints dédiés au grand Dieu. Puis vint le Bouddha, le détachement, la sobriété et l’édification de stoupas; celui de Sanchi est un chef-d’œuvre des formes et de diversité iconographique.

Avec l’affaiblissement progressif du bouddhisme, l’hindouisme forgea sa propre renaissance en un monde foisonnant de fantaisie, frissonnant d’élan vital et de coquineries débridées. Les temples de Khajuraho n’en sont-ils pas le joyau ?

Mais le Madhya Pradesh fut aussi la terre de puissants souverains musulmans qui protégèrent leur cité par d’orgueilleuses forteresses. Mandu fut l’une des plus inexpugnables, abritant immenses palais, tombeaux imposants et ravissantes mosquées. Mais le témoignage le plus émouvant de cette grandeur révolue est assurément Orccha, cité abandonnée dans un décor romantique où les peintures murales se jouent de l’oubli et des outrages du temps.

Une incursion dans l’Uttar Pradesh sera notre pèlerinage à nous, de Bénarès l’éternelle à...

La Khumba Mela d’Allahabad

En des temps anciens, deva (dieux) et asura (non-dieux) unirent leurs efforts pour baratter l’Océan Primordial afin d’en faire jaillir la liqueur d’immortalité. Celle-ci conquise, les divinités ne voulurent pas la partager et Jayanta, le fils d’Indra, la porta vers le paradis, poursuivi de quelques démons. Dans la bataille qui s’en suivit quatre gouttes s’échappèrent de l’Amrit Kumbh, la jarre de nectar. Elles tombèrent sur Allahabad, Haridwar, Nasik et Ujjain, les quatre villes sanctifiées où se tiennent les Kumbha Mela, attirant chacune des millions de pèlerins. La bataille cosmique ayant duré douze jours, douze années s’écoulent entre chaque Kumbha Mela, moment où l’ambroisie descendue du ciel se répand dans les rivières sacrées, notamment le Gange qui coule à Allahabad. S’y baigner à des dates propitiatoires lave de « la boue de ses péchés » et écarte le mal des pèlerins, protégés par le nectar divin.



Programme (les lieux que vous visiterez sont mentionnés en caractères gras)

1er jour, le jeudi 7 février 2019 : Départ de Paris
Envol en cours de journée pour Delhi pour une arrivée dans la matinée (vols déterminés ultérieurement selon les meilleures conditions tarifaires et horaires).

2e jour, le vendredi 8 février 2019 : Delhi / Allahabad
Arrivée à Delhi et vol pour Allahabad en fin de matinée. Transfert sur les bords du Gange et nuit dans les tentes mises à disposition par l’Office du Tourisme.

3e et 4e jours, le samedi 9 et dimanche 10 février 2019 : LA KHUMBA MELA D’ALLAHABAD
Même si les croyances populaires rattachent la célébration de la Kumbha Mela à l’aube de l’univers, elle fut officialisée en activité religieuse à partir de 1740. Et l’on comprend qu’un minimum d’organisation s’impose, car il s’agit de mettre en place une cité virtuelle, d’aménager en quelques mois les Ghâts pour l’immersion traditionnelle, un service de transports, des restaurants, logements, hôpitaux, poste …..et cybercafés ! Pour faire face à la venue de millions de pèlerins qui se consacreront à trois activités essentielles : se baigner dans les rivières sacrées, rencontrer les saints et assister aux animations des différents stands à vocation religieuse. Un programme tripartite sur lequel nous les suivrons !
Nous entrons dans un spectacle sublime, un théâtre religieux moyenâgeux, une démonstration impressionnante de la foi inébranlable des hindous dans les vertus purificatrices des bains sacrés. Une distraction aussi, tout en étant vécue comme expérience libératrice par les pénitents qui se pressent vers un quartier très couru, celui où se tiennent les Naga Babas. Symbole du renoncement suprême, ils vivent nus sous une tente où brûle le feu sacrificiel. Les fidèles leur rendent visite pour obtenir une pincée de cendres sacrées et une bénédiction contre quelques roupies. D’autres sectes sont armées de leur trident, de chaînes et d’épées. Des dizaines de courants spirituels existent mais tous ont en commun la recherche du détachement. Engagés dans une méditation silencieuse, ils fument le chillum dans lequel haschisch et tabac se consument. Le nom de Boom Shankar –un aspect de Shiva - est évoqué avant d’inhaler la fumée, de manière à être plus proche du Dieu, grand consommateur lui aussi de drogue !
C’est aussi le moment pour les plus déterminés de choisir leur Guru, de faire le saut dans l’inconnu et d’intégrer la confrérie des sâdhus.
Les camps dressés spécialement à cette occasion offrent différents services et activités. A chaque stand son ambiance. Elle peut être décontractée et nonchalante ou au contraire enlevée et trépidante. Certains mettent l’accent sur des représentations théâtrales, d’autres sur des cours de religion ou encore sur des bhajans, les chants de dévotion.
Deux jours à notre disposition pour parcourir les ashrams temporaires, rencontrer les sâdhus, suivre les processions et assister aux bains.
Nuits sous tentes mises à disposition par l’Office du Tourisme.

5e jour, le lundi 11 février 2019 : Allahabad – Varanasi (Bénarès) – Saranath – Varanasi (130 km)
Matinée de route pour Varanasi et installation à l’hôtel Rivatas ou Amayaa ou similaire.
Tout près de la cité sacrée des hindous, un lieu emblématique du bouddhisme : Sarnath. Au Parc des Daims, l’Eveillé prêcha pour la première fois et fonda la communauté monastique. Subsistent les vestiges du temple principal construit à l’emplacement où Bouddha aurait vécu, les stoupas Dhamekh et Dharmarajika élevés par Ashoka tout comme l’une des colonnes par laquelle l’empereur répandit le bouddhisme.
Nous découvrirons aussi en ce lieu un magnifique musée riche de ses collections aussi bien hindoues que bouddhiques.
Retour à Varanasi et nuit

6e jour, le mardi 12 février 2019 : Varanasi (Bénarès)
Si le Gange lave de toutes les impuretés, Bénarès libère de la réincarnation. N’est-ce pas Shiva lui-même, la divinité tutélaire de la ville, qui murmure à l’oreille du mourant le mantra de la délivrance ?
C’est à l’aube, en bateau, que nous découvrirons les Ghâts où s’accomplissent les bains rituels, cette renaissance au monde. C’est aussi en circulant dans les vieilles ruelles que nous apprécierons l’importance de cette ville sainte. Particulièrement au « temple d’or » qui témoigne du vécu religieux alors que la mosquée d’Aurangzeb fut construite sur un ancien sanctuaire hindou. En subsistent un colossal taureau Nandi ainsi que le « puits de la connaissance ».
Retour à l’hôtel et temps libre dédié au repos ou aux promenades personnelles.
En début d’après-midi, nous partirons pour le musée Bharat Kala Bhavan qui présente une statuaire exceptionnelle couvrant un large éventail temporel, depuis l'époque Kushana jusqu'aux Pala-Sena du Bengale. La collection abrite aussi, parmi de nombreux autres objets, des bijoux des Grands Moghols.
Le long du Gange nous assisterons le soir à l’aarti, où depuis des millénaires les brahmanes rendent un vibrant hommage au fleuve en des gestes sacrés accompagnant les incantations.
Nuit à l’hôtel Rivatas ou Amayaa ou similaire.

7e jour, le mercredi 13 février 2019 : Varanasi (Bénarès) / Khajuraho
Vol du matin pour Khajuraho.
Les sculptures érotiques de Khajuraho firent sa célébrité, un peu réductrice. Ces ébats endiablés ne constituent souvent que détails anecdotiques et ne sauraient occulter l’architecture du Nord à son apogée, dans ses équilibres et proportions proches de la perfection. Tout l’art s’articulait alors sur les concepts religieux avec une tour-montagne abritant la matrice du temple, siège de la divinité, ou garbha-griha.
Dans le parc archéologique, nous ne manquerons pas d’admirer les Lakshmi, Varaha, Lakshmana, Kandariya Mahadev où aux hiératiques représentations de la cella répondent la sensualité des visages, la triple flexion des corps et les jeux amoureux de l’extérieur.
Nuit à l’hôtel Ramada Khajuraho ou Clarks Hotel ou Syna Heritage.

8e jour, le jeudi 14 février 2019 : Khajuraho – Orchha (175 km)
Matinée consacrée à la poursuite de la visite de Khajuraho où des temples moins renommés des groupes Est et Sud, tels les Pashvanatha, Adinath, Duladeo et Chaturbhuja, séduisent par leur bel équilibre et leurs scènes de vie quotidienne. La plastique indienne s’y épanouit alors que les grands mythes et la fantaisie de la cosmogonie s’animent dans les courbes d’une statuaire originale. La profusion de la sculpture atteint au merveilleux, en un ballet où se marient humain et divin, profane et sacré.
Après-midi de route pour Orccha, là où grande et petite histoire se tiennent la main. Akbar le Grand Moghol était préoccupé par son fils, doux rêveur dévoyé. Bir Singh Deo, roitelet local, protégea le jeune prince de l’ire paternelle. Accédant finalement au trône sous le titre de Jahangir, le nouveau souverain ne se montra pas ingrat et offrit à Bir Singh la région d’Orchha.
Nuit à l’hôtel Amar Mahal ou Bundelkhand Riverside ou similaire.

9e jour, le vendredi 15 février 2019 : Orchha
Née dans le faste moghol de ce 17e siècle, Orchha s’éteignit avec les deux souverains amis. Transformée en cité-fantôme, la belle endormie, dispense toujours son envoûtement… On se plaît à errer dans le dédalle de ses palais au décor romantique où se découvrent, au gré des labyrinthes, de délicates peintures murales de l’école rajpoute des Bundella.
Les temples sont souvent massifs, à l’aspect extérieur de forteresse, tel celui de Lakshmi qui abrite les plus belles peintures d’Orccha dans les tons ocre et noir. Sont illustrés des épisodes guerriers, des épopées mythologiques alors que les officiers anglais sont représentés des verres à la main…. Sur les rives de la Betwa, nous porterons un dernier regard sur les imposants cénotaphes des souverains d’Orccha. Une visite de charme et de douceur nostalgique.
Nuit à l’hôtel Amar Mahal ou Bundelkhand Riverside ou similaire.

10e jour, le samedi 16 février 2019 : Orchha – Jhansi – Bhopal (30 km)
Court trajet en bus jusqu’à Jhansi afin de prendre notre train du matin pour Bhopal, que nous atteindrons en début d’après-midi.
Bhopal mérite mieux que sa triste réputation héritée des émanations toxiques de l’Union Carbide ….Fondée par le roi Bhoj et développée par un général afghan d’Aurangzeb, la ville a gardé sa forte personnalité s’exprimant dans ses bazars animés et ses puissantes mosquées, notamment la Taj-ul-Masjid, œuvre de la Bégum Shah Jehan, ou encore la Moti, délicate réalisation de la Bégum Sikander. Car en effet, au cœur même du Raj, ces reines se succédèrent au pouvoir sur quatre générations, jusqu'en 1926. La dernière, la Bégum Sultan Jahan, joua un rôle pionnier pour l'éducation des femmes musulmanes.
Dîner et nuit à l’hôtel Jehan Numa Palace ou Noor-Us-Sbah ou similaire.

11e jour, le dimanche 17 février 2019 : Bhopal – Sanchi – Udayagiri – Bhopal (150 km)
Bouddha ne passa jamais par Sanchi, pourtant la foi bouddhique y rayonna plus de treize siècles. De ce fait, le site offre une fabuleuse anthologie classique et médiévale de monastères et temples. Le Grand Stoupa est l’une des pièces maîtresse de l’art indien par ses balustrades en pierre et ses toranas qui constituent une véritable encyclopédie du quotidien de l’Inde ancienne. Le monument-reliquaire possédait aussi une fonction didactique s’exprimant dans les vies antérieures de Bouddha et les « grands miracles » de sa dernière incarnation. Aucune image humaine du Maître - elle est proscrite du répertoire iconographique ancien - mais symboles et emblèmes pour le suggérer. Caryatides, gracieux génies et motifs floraux soulignent la spontanéité et le sens inné du décor que possédaient les artistes de cet art archaïque.
Au tout début, l’homme imagina une demeure divine ressemblant à la sienne, tout en étant pérenne. Les techniques architecturales étant encore balbutiantes, la roche simplement excavée fit office d’habitacle aux forces supérieures. Les grottes d’Udayagiri sont un beau témoignage de ces temples rupestres hindous où le bas-relief de Vishnou-sanglier est des plus remarquables.
Retour à Bhopal et dîner et nuit à l’hôtel Jehan Numa Palace ou Noor-Us-Sbah ou similaire.

12e jour, le lundi 18 février 2019 : Bhopal – Ujjain – Indore (250 km)
Une matinée de bonne route pour se rendre à Ujjain, l’une des sept villes sacrées de l’Inde. Ce caractère découle des mythes hindous : c’est en ces lieux que Shiva tua le démon Tripura, que jaillit spontanément l’un des douze « lingas de lumière » et que tomba l’une des gouttes de la liqueur d’immortalité que se disputaient divinités et démons… Une cité assurément bénie des dieux !
La ferveur est intense au Mahakaleshwar qui abrite le linga miraculeux, tout comme au temple Harisiddhi dédié à Sati, la première épouse de Shiva. Son corps fut désintégré par le disque magique de Vishnou et le coude gauche de la déesse tomba en ces lieux devenus particulièrement sacrés……
Un autre sanctuaire tout à fait original est le Kal Bero dédié à Bhairava, l’un des aspects terribles de Shiva. La puja consiste à faire boire de l’alcool à la statue…
Nous terminerons notre découverte de ce haut-lieu de pèlerinage par une promenade le long des Ghâts de la Shipra, havre de paix et beauté.
Continuation vers Indore et arrivée tardive à l’hôtel Effotel ou Lemon Tree ou similaire.

13e jour, le mardi 19 février 2019 : Indore – Omkareshwar (80 km)
Indore est une grosse agglomération industrielle qui tira sa richesse du coton et dont les rajas et ranis Holkar parvinrent à se maintenir au pouvoir jusqu’à l’indépendance.
Ils firent édifier le palais Juna Rajwada, récemment avalé par les flammes et seul a subsisté un majestueux portique d’entrée. Quelque dévotion au Bada Ganapati en l’honneur de l’une des plus grandes statues de Ganesh de l’Inde et nous poursuivrons vers Omkareshwar.
Omkareshwar, comme Ujjain, possède son « linga de lumière » qui surgit naturellement de terre sans intervention des mains de l’homme. Autre signe propitiatoire, la configuration géographique forme la syllabe mystique « OM ». Ainsi les berges de la Narmada et l’île proche devinrent-elles d’importants centres de pèlerinage où s’enchevêtrent temples et palais. C’est par le chemin des pèlerins que nous gravirons les collines à la recherche des temples de Gauri, de Siddanatha et de maintes ruines éparpillées dans un cadre de charme.
Nuit à l’hôtel gouvernemental (simple) mais joliment situé.

14e jour, le mercredi 20 février 2019 : Omkareshwar – Maheshwar – Mandu (120 km)
Poursuite vers Maheshwar, lieu historique plus intime, moins connu, et pourtant ravissant. La cité allie le commerce à la religion. Ici on fait affaire dans la soie ou le brocart alors que Shiva règne en Grand Dieu dans le temple des Holkar. On le doit à Ahilya Baï, la célèbre rani qui offrit à l’Inde maints sanctuaires, en ce 18e siècle privilégiant les formes épurées du classicisme. Tranquille et imperturbable, la Narmada baigne la cité de ses eaux…
Continuation vers Mandu; dîner et nuit à l’hôtel Malwa Retreat ou Malwa Resort ou similaire (simples).

15e jour, le jeudi 21 février 2019 : Mandu
Mandu, ancienne capitale pré-moghole, bénéficie d’un cadre exceptionnel. Elle se présente comme une forteresse naturelle qui fut enjolivée d’étangs et de lacs artificiels, que les musulmans surnommèrent « la Cité de la Joie ».
Close de remparts fortifiés aux douze portes monumentales, la ville abrite des édifices datant pour la plupart des 15e et 16e siècles. La Grande Mosquée marie avec bonheur influences hindoues et traditions musulmanes, les tombeaux de marbre des sultans sont prétexte à une admirable ciselure, le palais Jahaz évoque un monde charmant alors que la salle d’audience Hindola séduit par la pureté de ses lignes et ses écrans jali.
Au 16e siècle, le style se fait moins austère et le séjour certainement plus agréable. Les aqueducs, les hammams ou encore le système de vaporisation des pièces lors des grandes chaleurs témoignent du rôle déterminant de l’adduction en eau, dans un souci de confort. Le goût exquis des artistes locaux et les motifs décoratifs soignés sont annonciateurs d’un art que les Moghols porteront à la perfection. Une journée de douces flâneries en ces ruines romantiques.
Dîner et nuit à l’hôtel Malwa Retreat ou Malwa Resort ou similaire (simples).

16e jour, le vendredi 22 février 2019 : Mandu – Indore (90 km) / Mumbai (Bombay) ou Delhi
Transfert à Indore et vol vers Mumbai ou Delhi, en correspondance pour Paris.

17e jour, le samedi 23 février 2019 : Arrivée à Paris



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